Critère 1 – L’information au public : le plus sous-estimé des critères Qualiopi

C’est souvent l’un des critères les plus rapidement traités par les organismes de formation. On pense qu’il suffit de publier un programme de formation et quelques mentions légales. Pourtant, c’est ici que s’ancrent les premières non-conformités : ce critère ne porte pas seulement sur l’information… mais sur la façon dont elle est structurée, accessible et cohérente avec les prestations réellement proposées.

Ce que couvre le critère 1

Le Critère 1 vise à garantir la diffusion d’une information claire, lisible, actualisée et accessible au public, portant sur l’offre de formation.
Il concerne notamment :

• le contenu des programmes
• les modalités
• les résultats obtenus
• l’accessibilité aux publics spécifiques
• les délais d’accès

Ce que dit réellement Qualiopi :

Le référentiel attend que l’organisme diffuse, avant toute contractualisation, une information complète et fiable sur son offre : objectifs, prérequis, contenus, modalités pédagogiques et d’évaluation, délais d’accès, tarifs, conditions d’accueil, accessibilité pour les PSH, résultats obtenus.

Cette information doit être cohérente entre tous les supports (site, brochure, devis, conventions) et mise à jour régulièrement.

Ce que l’auditeur cherche vraiment à vérifier

• Que les programmes sont accessibles en amont de l’inscription
• Que tous les items demandés par le référentiel figurent dans les supports
• Que les supports sont mis à jour et datés
• Que l’information est cohérente entre site, mails, devis et conventions
• Que des résultats sont publiés (satisfaction, réussite, insertion, etc.)
• Que les délais d’accès sont précisés et réalistes
• Que les contacts utiles sont clairement identifiés
• Que l’accessibilité PSH est formalisée

Zoom sur les indicateurs du critère 1

Indicateur 1 – Informer sur les prestations proposées

Ce qu’il demande vraiment

Mettre à disposition du public une information complète sur l’offre : objectifs, contenus, prérequis, durée, modalités pédagogiques et d’évaluation, tarifs, contacts, délais d’accès, accessibilité handicap.

Erreurs fréquentes observées

• Absence de certaines mentions (pré-requis, modalités d’évaluation…)
• Informations obsolètes (PDF de 2021 toujours en circulation)
• Incohérence entre site, devis et conventions
• Aucune mention d’accessibilité ou de contact référent

Bonnes pratiques

Créer un modèle de programme normalisé avec tous les items, à réutiliser et tenir à jour.
Veiller à la cohérence de tous les supports.
Mettre à disposition une fiche programme ou un lien public complet.

Indicateur 2 – Diffuser les résultats obtenus

Ce qu’il demande vraiment

Publier les résultats atteints : taux de satisfaction, réussite, insertion professionnelle, etc.

Erreurs fréquentes observées

• Aucun indicateur publié
• Données anciennes ou non vérifiables
• Résultats partiels ou difficilement lisibles
• Absence de lien clair entre indicateurs et actions

Bonnes pratiques

Publier chaque année un tableau clair de résultats, mis à jour, visible depuis un support public.
S’assurer que les indicateurs sont compréhensibles et contextualisés.

Indicateur 3 – Informer sur les délais d’accès

Ce qu’il demande vraiment

Informer le public sur les délais entre la demande et l’entrée en formation, ainsi que les éventuelles étapes (entretien, test…).

Erreurs fréquentes observées

• Aucune mention des délais
• Mentions vagues ou contradictoires
• Oubli des étapes intermédiaires
• Délais non réalistes ou non respectés

Bonnes pratiques

Définir un délai minimal d’accès (ex. 7 ou 14 jours), le publier, et formaliser le chemin d’accès dans les documents.

Indicateur 4 – Informer sur l’accessibilité aux PSH

Ce qu’il demande vraiment

Informer sur les capacités d’accueil, les aménagements possibles, les limites éventuelles, et identifier un référent handicap.

Erreurs fréquentes observées

• Absence totale d’informations sur le sujet
• Aucun référent identifié
• Pas de détails sur les démarches d’aménagement ou d’orientation
• Processus incomplet ou inexistant

Bonnes pratiques

Mentionner systématiquement :

• l’existence d’un référent handicap
• son canal de contact
• les adaptations possibles ou limites

Dans les programmes et documents d’information.

Conclusion

Ce premier critère, souvent abordé trop rapidement, est en réalité une clé de voûte du référentiel Qualiopi.
Il donne le ton de votre professionnalisme, de votre transparence et de votre rigueur.

Le maîtriser, c’est faciliter tout le reste : contractualisation, suivi, preuves.
Mieux structurer l’information diffusée permet à votre public de mieux s’orienter… et à votre audit de mieux se passer.